Il était...Le temps des fêtes

Il était une fois le temps des Fêtes
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Le temps des vœux comme autant de célébrations, de réjouissances des êtres,
Etres charmants, êtres charmeurs, réunis pour des noces enthousiastes,
Loin des miasmes des galères de la vie.
Ainsi va la magie de l'instant,
Qui entre parenthèses installe tout un peuple,
En un même mouvement, en un même souffle !
Etrangeté s'il en est, de ces sourires complices, de ces regards amis.
Qui la veille encore s'ignoraient aisément, d'un coup d'épaule levé,
Comme rempart de protection inaltérable.
Ainsi va la magie des fêtes,
Légèreté exquise en l'air inspiré,
Qui ravive des émois, des frôlements d'audace.
Comme au temps de l'enfance,
Où, il était doux de croire,
Pour faire rêver les grands.
Il était une fois,
Comme une idée passée qui se vit au présent,
Pour permettre de vivre les jours à venir,
Pour effacer, ceux qui sont passés.
Le temps des fêtes,
Jouissance des êtres, dans une parenthèse,
Où chacun danse à sa cadence,
Gorge déployée, rire effarouché de tant de témérité.
Les lumières brillent, la musique fuse,
Les salles résonnent des murmures, confidences indiscrètes.

Minuit sonne !
Comme dans un conte,
S’éveillent les
langueurs,
Déjà las de la fête.

Les regards se font bas,
Les pas trébuchent,
Les gestes rétrécissent,
Les corps se fanent.
Minuit a sonné le glas,
Où chacun se fige,
Comme santon de glaise,
En ses habits froissés de fête achevé
e.

Les humeurs s'éveillent,
Ronchonnes ou assassines.
Les bâillements surgissent comme râles,
Les soupirs endorment les derniers ébaubis.
Le temps des fêtes est passé,
Oubliés déjà les joies et les bons mots,
Oubliés aussi les sages souhaits,
Ephémères vœux sans résolution.


Passe une lueur en cette aube blanche,
Jour nouveau qui s'étire immuable.
Le temps des fêtes est passé,
Dans un tourbillon de lumières,
Les poussières se déposent.
Les heures sembleront grises,
A ceux qui se faussent;
Les heures sembleront fades,
A ceux qui se mentent.
Alors, ils espéreront,
Dans un rêve d'étoile,
Que le temps des fêtes,
Un jour reviendra.

Alors, ce jour là,
Dans une parenthèse,
Valseront à nouveau,
En leurs atours dorés,
Dans les lumières du bal,

Etourdis d'oublis et de mensonges.
Et les parquets grinceront,
Et les murs soupireront,
Dans l'âtre des cheminées.
Il était une fois,
Le temps des fêtes,
Comme un vestige d'une époque bénie,
Mirage des songes,
Où le vent efface de son souffle,
Les espoirs déçus, les attentes vaines.

Et l'homme se croyant grand,
Vieil imbécile,
Pensera imposer,
A l’enfant qui sait !

Heureux celui qui vit le temps des fêtes en son âme !
Pour lui, les jours sont
délices,
Et les nuits enchantées.
Pour lui, les étoiles chantent,
Et les lumières brillent,
A la lune et au soleil,
Le vent emporte ses désirs,
Dans l'espace offert,
De l'univers infini.
Pour lui, le temps des fêtes,
Est celui enchanté de toute vies qui bruissent,
Esquisses délicates invisibles,
A celui qui veut voir !

Il était une fois le temps des fêtes,
Comme un conte des temps modernes,
Pour que l'homme apprenne encore,
Comment grandir en son âme et conscience.

Et l'enfant rieur, s'amuse dans les tourbillons de lumières, drapé dans les voiles de la connaissance.
Que certains nommeront innocence.


L'Esperelle le 16 décembre 2014
Chantal Garino-Meï

Ecrit le et modifié le

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