Hum, Réflexions sur la notion de Bien-Etre!
Etre Bien! Le désir d'un grand nombre. Comme un souhait qui se formulerait lors d'une nuit étoilée, nuit d'encre profonde où le regard se perdrait en des milliers de lucioles qui s'agiteraient comme autant de grelots sonores!
Et si cette notion de bien-être était le nouveau paradigme d'êtres qui s'accorderaient en une nouvelle élégance pour vivre leur vie avec une attention bienveillante? Où la nécessité d'Etre Bien remettrait à jamais l'art de la procrastination aux Domaines des oubliettes? Promenons-nous en ces chemins buissonniers, vagabondons à la billebaude et musardons au pays des métaphores.
Il est des notions d'Être Bien et de Bien- Etre comme autant de désirs humains. Loin d'obscure-clarté et de silence-assourdissant, tentons de saisir au mieux les paradoxes qui nous animent et avançons serein, ivre de liberté.
L'être est celui qui est, celui qui existe au sens vital, par essence même de substance, de matière. Aparté, en cette billebaude: la Terre est matière. La femme est dite matière. Alors, pourquoi se cherche-t-elle si souvent?
Peut-être parce que dans être apparait la notion de croître! Croître, grandir, s'élever, donc se trouver, se chercher! Etre s’accouple -t-il avec Bien dans le signifiant judéochrétien de mal? Comme un revers au Mal (pas le mâle!), un jeu d'ombre et de lumière à l'image de ce clair-obscur? Préférons lui attacher, le sens de bon, ''bene'', ''bonus'' comme une notion positive de satisfaction, d'harmonie, d'osmose qui se conjuguerait tant individuellement que collectivement, socialement, culturellement... Et où chacun enfin pourrait s'y trouver, s'y poser pour croître, grandir.
Retenons ainsi ce sens: le Bien-Etre exprimerait un état agréable où un équilibre relatif serait trouvé en l'Etre, ''tout simplement'' pour Etre enfin! véritablement en lui, en sa vie.
Pour parvenir à cet état positif, inaliénable de vérité intrinsèque, fondamentale, les chemins pour y parvenir sont souvent tordus, épineux, jonchés d’obstacles.
Certains y parviennent en une vie après bien des détours, d'autres y parviennent sur plusieurs cycles à parcourir comme autant d'épreuves.
Alors, plutôt que de se lamenter, de s'épuiser, de se perdre en conciliabules désespérés, déposons nos fardeaux, nos sacs trop plein et au lieu de d'affronter les Dieux de la montagne en partant à l'assaut des sommets, contournons-là, musardons et séduisons-les.
Apprenons à vivre, à grandir des expériences du souffle.
Accordons nos pas au terrain, notre souffle aux éléments.
Notre mental sera calmé. Nos sens ouverts, notre cœur en paix.
Avant de connaître, de vivre cet état, posons-nous la question de savoir si cette notion est moderne ou pas. Est-ce un privilège de certaines cultures, sociétés qui se seraient affranchies? Est-ce un luxe que de penser en ces termes et de trouver les moyens pour y accéder?
L'OMS définit le bien-être par rapport à la santé:
'' La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ''(date de 1946!)
Point de quantification, point de mesure puisque nous voici en présence d'un état personnel, subjectif qui détermine pour chacun sa valeur, son degré de Bien-Etre. Ce n'est pas parce que quelqu'un n'est ni malade, ni infirme qu'il sera dans cet état complet de bien-être! Etant personnel, nul ne peut évaluer à la place d'autrui ce signifiant. L'échelle de valeur qui appartient à cette notion de Bien-Etre peut différer d'un être à l'autre en fonction de son histoire.
Il apparait dés lors que celui qui s'est éloigné de son état naturel de santé, de son point d'équilibre s'est aussi éloigné de son Bien-Etre.
Ainsi le Bien-Etre n'est pas un luxe réservé à certains privilégiés... ou à certains qui ne savent plus à quelle porte se présenter pour être mieux! Ce schéma de pensée, nous le rencontrons encore, avec parfois sourire de condescendance et cette petite phrase lancée en un souffle: ''Je n'en ai pas besoin.''
Certains auraient donc besoin, au sens de nécessité, de Bien-Etre et d'autres pas.
Ceci nous interpelle, me questionne car le Bien-Etre, la santé va dans le sens naturel d’équilibre de l'être en son corps physique. mental, environnemental. Il apparait que cette notion change de sens selon l'état même de la société dans laquelle vit la personne en question. En nos sociétés ''malades'' mais souvent non reconnues comme telle; les personnes en état de déséquilibre de bien-être et de santé, ne s'aperçoivent plus de ce déséquilibre et le considèrent comme satisfaisant, voir ''usuel, ''normal''. Ceci est un signe qui dit le déséquilibre mais qui n'est pas traduit ainsi par la compréhension globale et par l'être individuellement. Tout déséquilibre ouvre la voie à une situation perverse. Pour protéger l'être, son corps physique, son mental mémorisent, gardent caché troubles et perturbations. Les phénomènes s’enkystant à l'image de spirochètes cachés, endormis mais qui se réveilleront un jour. Les symptômes font leur lit en cette matière et accouchent alors de maladies, parfois après de longues années de sommeil.
Le corps est conçu pour fonctionner correctement, tout son mécanisme est élaboré dans le sens d'un équilibre. La notion de cycle énergétique en médecine taoïste chinoise est révélateur de ce mouvement, de cette dynamique. Ce cycle lors de dysharmonie se perturbe et les organes, les entrailles fonctionnent alors par jeu de compensation qui a long terme est néfaste. Le Bien-Etre dépend donc de l'énergie vitale de chacun, de sa capacité d'alignement, d'équilibre.
Qu'il soit possible de ne pas se considérer concerné par son Bien-Etre est alors étonnant. A moins d'aimer être mal. Ce qui relève d'autres schémas, qui ne seront pas abordés ici. Il est possible de ne pas se sentir concerné par telle méthode, telle pratique qui permet d'aider à re-trouver l'état d’équilibre. Ceci est alors une nuance plus fine!
Le bien-être concerne donc tout être vivant et ceci depuis l'aube de l'humanité.
L'homme a cherché à se préserver. Il a cherché aussi dans le sens quête. Il suffit de se pencher dans les anciennes cultures, traditions, philosophies, spiritualités... pour s'apercevoir aussi que le définir, le cerner, s'en approcher revient à en tracer les grandes lignes comme autant d’échappés.
Car le Bien-Etre étonnamment, tend à s'échapper ou à nous échapper!
Serait-il doté d'un esprit coquin?
Le Bien-Etre est concept et état. Il se vit, il se ressent. Il n'appartient pas à la raison d'où ce sentiment parfois qu'il échappe, ne se laisse pas aisément appréhender. Nous touchons là un élément essentiel fondamental qui peut expliquer pourquoi certains ne se sentent pas concernés.
Il nécessite une attention. Il s'élabore en soi, au plus intime de soi.
Il faut donc s'accorder vigilance et conscience. Le Bien-Etre procède de cet état évoqué d'harmonie intérieure. Cet équilibre subtil permet de le recevoir comme une vérité, une vérité fondamentale, inaliénable. Cette révélation permet aussi par l'attention de maintenir cet équilibre non par la volonté mais par le vécu de soi, de la conscience de soi, de sa corporalité. Vouloir forcer le passage au Bien-Etre au moyen de subterfuges est action vouée à l'échec.
Paradoxe: le Bien-Etre s’installe en l'état plus aisément que l'être et son mental lâchent-prise!
En cet espace ainsi offert, il peut s'épanouir et fleurir. Que voici là révélée une belle perspective! Vous savez dorénavant que le Bien-Etre est pour tout Etre une belle opportunité pour mettre en scène notre vie, comme un cadeau dans l'infini, hors des tensions, des possessions, des contrôles et des vouloirs!
Le Bien-Etre s'inscrit en cette fluidité qui se renouvelle sans cesse. il n'est pas acquis, il n'est pas figé. Il est dans la spirale de la vie, en un mouvement infini où se laisser porter. Il est cette légèreté, cette disponibilité qui libère.
Pour expérimenter cette attitude consciente du lâcher-prise de nombreuses voies existent comme autant de chemins de rencontres.
Contemplations, méditations, modelages corporels, massages, médecines, énergétiques, expressions corporelles, arts, créativités.... L'essentiel est d'entrer dans la fluidité du mouvement comme dans une danse. Une danse énergétique qui ferait sens en soi pour s'exprimer dans la puissance de toute son expression. Ces voies permettent de garder ouvert la vie, la dynamique qui rythme, porte comme une vague chaque être sur cette terre.
A expérimenter pour le plus grand bien de soi, dans l'expansion de son être afin de réaliser cette alchimie harmonieuse entre corporalité, émotions, mental, spirituel. Cet espace-temps permet de se renouveler en profondeur, de revitaliser chacune de ses cellules, de se fortifier, de s'affirmer.
Le bien-être s'inscrit dans cette énergie holistique, dans ce tourbillon de vie qui permet de se situer en cet espace, en ce lieu en cet instant présent.
L'être, l'homme moderne a oublié comment entrer en résonance avec lui-même, comment mettre en œuvre ses ressources fondamentales. S'accorder à le reconnaître, c'est se permettre de lui faire de la place en notre vie, en sa vie.
Que celui qui dit: ''Je n'ai pas le temps'', lui en accorde encore plus! Pour changer son regard sur soi et sa vie, se laisser guider par lui pour le reconnaître comme un ami précieux.
Et si le Bien-Etre était voie initiatique pour un retour en soi, en son Etre loin de l'avoir et des avoirs?
Et si le Bien-Etre était la réponse au malaise de nos sociétés?
Et si le Bien-Etre était le chemin d’accès à soi? A sa vérité? A sa liberté?
Et si nous n'étions de passage sur terre que pour expérimenter cette rencontre? Et Etre!
Bien-Etre comme un chemin d’initiation vers la sagesse d'Etre...
Autre piste de réflexion: un rapport de l'OCDE: ''Comment va la vie? Mesurer le bien-être''. (2013)
Ecrit le et modifié le